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Cette série sur l’industrie du textile a pour but de décortiquer les différentes étapes de la création d’un vêtement et d’y faire un lien avec l’impact sur l’environement.
E1 : Les matières premières 🌱
E2 : La transformation de la matière première au tissu 🧶
E3 : La teinture 💦
- PARTIE 1: L’impact des teintures sur l’environnement
- PARTIE 2: Les alternatives pour lutter contre la teinture industrielle
E4 : Le transport et la vente 💸
E5 : Le recyclage des vêtements ♻️
Des guides dédiés à chacune de ces matières seront édités par la suite. Pour le moment, nous nous focaliserons sur le processus de création d’un vêtement en coton.
❗️Cet article sera séparé en deux parties
Les alternatives et solutions pour lutter contre la teinture industrielle
🎶 STUNTMEN - Laylow x Alpha Wann & Wit
Cet épisode en deux parties est la suite de la partie 1 qui traite de des dangers des teintures appliqués sur le textile, avec un regard particulier sur l’impact environnemental.
Vous voulez continuer à vous sensibiliser aux dangers des produits chimiques contenu dans les vêtements que vous portez tous les jours ? je vous laisse lire les 228 pages du rapport de l’ANSES (Agence Nationale blablabla) paru en 2018. J’ai bien évidemment pas lu les 206 pages, les résultats de l’analyse sont en page 10-11-12. Je vous laisse apprécier.
À la lumière des découvertes apportées par la lecture de l’article précédent, on se dit vraiment que l’industrie de la mode est éclatée, et c’est assez désastreux. Pourtant de nouvelles réglementations, marques, innovations et autres communautés apparaîssent. il y a de l’espoir !
Une réglementation qui évolue
Comme on peut le voir avec le rapport de l’ANSES, le législateur commence à prendre conscience du problème lié à la fast-fashion, et plus généralement de l’imapct de l’usage de produits chimiques pour les particuliers. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le réglement Européen REACH a été créé.
REACH a pour objectif de définir un cadre réglementaire pour les entreprises européenne utilisant des produits chimiques. Que ce soit des industriels ou des fabricants de vêtements par exemple. Même si on a constaté plus de 600 entreprises non conformes, et que cette réglementation n’impacte en rien l’application de produits chimiques dans le monde du textile, on va dire que c’est un premier pas 🙄.
La nature nous propose pleins des solutions pour des alternatives aux teintures industrielles chimiques.
Des solutions naturelles existent
La planète est plutôt bien faite, et de nombreuses alternatives à la teinture existent. L’une des découvertes que j’ai faites récemment, est lié à la matière première, le coton.
Des races de coton colorés naturellement
Il existe aujourd’hui des variétés de coton naturellement colorés. Ce qui permettrait tout simplement de supprimer l’étape de teinture du tissus, si destructeur pour la planète.
Par exemple, l’entreprise Pitumarka exploite un coton coloré naturellement.
Ces ressources sont aujourd’hui rares et peu utilisées par les entreprises du secteur. Tout comme les teintures naturelles.
Des teintures naturelles
Dans la partie 1 de cet épisode 3, je vous parlais de l’indigotier et du pastel. Des arbres qui étaient cultivés car ils permettaient l’extraction de coloris.
Historiquement, la France était un grand producteur de pastel mais avec l’avènement des teintures synthétiques, tout cela a été délaissé. Ces dernières années, on perçoit cependant un vrai changement d’état d’esprit.
Dans plusieurs coins de France, comme Toulouse ou en Normandie, des entrepreneurs parient sur le pastel avec pour objectif de créer un colorant naturel, sain pour le corps et l’environnement.
Au dela des coloris extraits de plantes, on retrouve également de nouvelles méthodes de teintures, utilisant des déchets alimentaires.
Par exemple, l’entreprise Whole a mis en place un réseau de récupération de déchets qui vise à récupérer des déchets alimentaires. L’objectif? se servir des fanes carottes ou de la peau d’avocat pour créer des teintures naturelles et développer un système vertueux créant très peu d’externalité négatives.
D’ailleurs si vous êtes chaud de la teinture, vous pouvez apprendre à devenir teinturier en utilisant des procédés manuels et comprendre comment appliquer des couleurs sur un tissu !
De l’innovation au service de la nature
Et puis je ne pouvais refouler plus longtemps mon côté techno/startup nation/geek donc il fallait bien que je vous parle un peu innovation !
Petit Tedx startup nation tu coco
Au delà des solutions proposées par Natsai Audrey Chieza, la France a récemment vu la naissance d’une entreprise très prometteuse, dénomée Pili.
Pili créé des teintures naturelles et autres pigments grâce à différents procédés innovants. Ils utilisent des procédés hybrides combinant fermentation industrielle et chimie verte pour générer des gammes de couleurs performantes.
Ils ont déjà levé plus de 11M d’euros et pourraient complètement changer le monde de la teinture de vêtements dans les prochaines années. Le tout, avec un impact environemental absolument négligeable. À suivre!
On a parlé jusqu’à présent d’innovation de rupture mais pourquoi ne pas regarder également du côté des innovations de procédés?
Modification des méthodes de transformation de la matière premières
Nous l’avons vu, la teinture pose notamment problème à cause de sa forte consommation d’eau. En modifiant les processus de teinture, certaines entreprises pourraient réduire de 90% leur consommation d’eau.
Comment? en appliquant la teinture au moment du filage (Pour rappel, le filage est une des étapes de la transformation du coton en tissu), c’est à dire avant que le tissu soit formé.
Comment prévenir les teintures industrielles d’impacter sa santé ?
Vous l’avez maintenant, compris, les teintures de vos vêtements, c’est une vrai saloperie ! Voici quelques actions que vous pouvez prendre, qui sont simples, et qui vont vous éviter d’être imapacté directement par les produits chimiques contenu dans les teintures.
Laver vos vêtements avant la première utilisation
Ça paraît simple et pourtant je le faisais jamais personnellement, je peux vous assurer qu’à partir d’aujourd’hui, je vais le faire systématiquement.
Comme vous le savez, on mange nos vêtements, à cause des micro-fibres qui se libèrent à chaque lavage.
Pour contrer ce phénomène, vous pouvez acheter un Cora ball, qui est une balle que vous glissez dans votre machine à laver et qui filtrera les micro-fibres. Empêchant ainsi le déversement dans les océans.
Acheter des vêtements labellisés
Il existe aujourd’hui de nombreux labels qui permettent de s’assurer de la “qualité” d’un vêtement.
Okeo Tex 100 est l'un des labels les plus connus au monde pour les textiles testés pour les substances nocives. Il est synonyme de confiance des clients et de sécurité élevée des produits.
Vous pouvez être certain que chaque composant de cet article, c'est-à-dire chaque fil, bouton et autre accessoire, a été testé pour détecter les substances nocives et que l'article est donc sans danger pour la santé humaine.
Ecolabel Européen est une norme européene dont les certifications sont décernées par l’AFNOR. Les engagement de ce label sont assez “larges” et peu engageant. Par exemple, c’est écrit “Limitation de substances dangereuses pour l'environnement et pour la santé”. Limitation ça veut pas dire interdiction. À combiner avec d’autres labels donc.
GOTS est la principale norme mondiale de traitement des textiles pour les fibres biologiques, incluant des critères écologiques et sociaux, soutenue par une certification indépendante de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement textile. Les produits finaux certifiés GOTS peuvent inclure des produits en fibre, des fils, des tissus, des vêtements, des textiles d'intérieur, des matelas, des produits d'hygiène personnelle, ainsi que des textiles en contact avec les aliments et plus encore.
L'existence d'une norme commune permet aux transformateurs et aux fabricants de textiles d'exporter leurs tissus et leurs vêtements avec une seule certification biologique acceptée sur tous les principaux marchés. Cette transparence donne également aux consommateurs la possibilité de choisir des produits véritablement biologiques issus de chaînes d'approvisionnement vertes.
Bannir le fluo de votre garde robe
Dans la nature, on dit souvent que tout ce qui brille et attire l’oeil est dangereux. Et bien il semble que cela s’applique également à votre garde robe. Le fluo est la couleur qui centralise le plus d’agents chimiques. À éviter le plus possible !
Des marques qui utilisent des méthodes de teintures naturelles
Gros coup de coeur pour cette marque qui produit des collections unisexes, femmes et hommes, le tout avec une démarche environementale ultra respectueuse.
Ils ne parlent pas en particulier des teintures mais étant donné qu’ils sont certifiés dans tous les sens, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Les prix des vêtements sont bien évidemment au dessus du marché. Il semblerait que notre santé ait un prix.
La marque française s’appuie sur des vrai valeurs pour créer des produits, accompagnées par sa communauté. Dans une logique de co-création, vous pouvez acheter des vêtements qui seront créés en fonction de vos besoins. Super cool et avec une belle démarche écologique.
Tout le monde connaît le Slip français. Je toujours pensé que c’était un bon gros greenwashing mais ils m’ont fait mentir. La collection Ludo utilise la laine de mouton, sans teinture. Ce qui permet de créer une gamme de pull sans colorant, et donc parfaitement saine pour humain et l’environnement. Un succès!
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